A.N.G.E.
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| PARTENARIAT.&.PUBLICITÉ A.N.G.E. Notre publicité Agence Nationale de Gestion de l'ÉtrangeMontréal – Genève - Citation :
Lundi 21 juin 2010
Genève
Je me sens un peu stupide. N’écrire à personne, seulement pour me libérer d’un certain trop-plein d’émotions… Bref, j’écris sans trop me soucier de rien, sans chemin ni direction, sans inspiration, en écoutant mon morceau préféré, Moonlight Sonata de ce cher Ludwig van Beethoven... Après tout, je me sens bien, un grand épisode vient de se terminer, et malgré tous les drames – vraiment, on s’aurait cru dans l’une de ces mauvaises téléséries –, j’ai hâte d’en savoir la suite. Oui, j’ai hâte. Parce que sans ça, je me sens rien. Une vraie groupie débile. Dépendante de l’action. Oui, avec tout ce recul, je prends cette pause, et je me dis que tout ça me manque terriblement, malgré tout.
Nous sommes déjà en 2010. Déjà un peu plus de deux ans depuis l’explosion d’Alert Bay, de la mort de son directeur Oreah Shannon et de vingt-trois agents, dont quinze en formation. Ça passe vite… Je n’oublierai jamais ce jour, le vendredi 9 mai 2008. C’était la panique totale. Tous essayaient de rejoindre la base-école de l’agence, mais rien. Et la cause reste toujours inconnue, c’est sans doute le plus frustrant de tout ça… Mais ce ne fut que le commencement. L’école renaissait à peine de ses cendres que le nouveau directeur, un Québécois du nom de Chénard, était attaqué par on-ne-sait-qui. La direction de l’A.N.G.E., prudente, décida donc de fermer temporairement Alert Bay, croyant que c’était trop dangereux. Et puis, les choses ne pouvant s’arrêter là, le directeur international disparut. Plus aucune trace. Rien. Le jour où on s’en rendit compte, j’étais engagée en tant que directrice adjointe internationale. Et puis, avec le temps, peu à peu, se rendant compte que les recherches étaient vaines, je fus nommée directrice internationale. L'Agence Nationale de Gestion de l’Étrange avait une directrice d’à peine vingt-huit ans. J’avoue que j’aurais eu peur à la place des autres… Mais, ce remplacement n’empêcha pas qu’il se produise encore des péripéties. Lors de la fête du jour de l’an 2009, me trouvant à Montréal, j’ai fêté en compagnie d’agents, au Château Frontenac à Québec, au Canada, et, évidemment, tout ça a mal tourné. Notre petite campagne de sécurité sous la neige en compagnie de Céline Dion et d’autres millionnaires s’est finie en catastrophe… Curieusement, je serais incapable de raconter cet événement en détail… Sans importance.
Et tout ça, c’est sans compter les reptiliens qui ont fait leur apparition. Je dois avouer que j’étais très sceptique à l’idée de partager notre Terre avec des hommes-reptiles potentiellement dangereux. Enfin, je dis – écris plutôt – potentiellement, mais honnêtement, qui aurait cru que ces êtres mi-hommes mi-serpents pouvaient être pacifiques et innocents? Personnellement, après avoir lu le rapport d’une attaque survenue à une épicerie en banlieue de Montréal, j’étais convaincue du contraire. Une agente, son copain – qui d’ailleurs semblaient plutôt proches, ce qui est interdit par… voyons, mes instincts de directrice ressortent –, une deuxième agente au mauvais endroit au mauvais moment, un reptilien, des renforts… Tout ça, c’est assurément égal à du sang. Oui, le soi-disant copain s’est retrouvé à l’hôpital, semi-comateux… Bref. Moi, j’étais sûre, certaine que ces reptiliens étaient tous dangereux, nuisibles, devaient être éliminés – enfin, le concept est là... Mais une rencontre me fit changer d’avis. Complètement. Un homme – presque – m’invita au restaurant, à des fins purement professionnelles – je crois. Rencontre qui se finit en une bataille entre une femme beaucoup trop sceptique et un homme… enfin, rendus à la base – oui, je l’avais amené à la base – il me prouva sans aucun doute qu’il était reptilien. Je l’ai vu de mes yeux, il s’est transformé devant moi… Les reptiliens ne sont pas tous méchants. Et ils existent.
J’écris tout ça, et… je me rends compte qu’on dirait vraiment que j’écris à quelqu’un… Mais bon, passons… Sur les dernières notes mélancoliques de Moonlight Sonata, je prends un grand respire, et pense à tout cela. Il s’en est passé des choses durant ces deux ans. Le premier épisode est terminé, mais le deuxième ne fait que commencer.
Larah Winter | |
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